Le gris du sol accourt
À ma
rencontre
L’accotement
m’est fêlure
Le
sol racle la peau
Les
herbes giflent
Tendrement
mes joues
Mes
illusions s’évanouissent
En même
temps
Que
ma voix
Que
mes yeux
Que
mon oui
La
nuit s’effondre
Dans
un bruit de pierres
Mes
longs cheveux
Peignent
sans fin
Mes
joues lacérées
D’où
l’encre sourd à flot
Il y
a ce gouffre
Dans
ma bouche
Qui
expose l’os
De la
mandibule
La
nuit tombe
Dans
un bruit de sang
Réapparait
Le
sourire du ciel
Et
les étoiles moqueuses
Raillent
ma déconvenue
Depuis
quand la nuit
Veille-t-elle
Mon
corps meurtri?
Baisés
d’herbes humides
Mes
reins
Rompus
de fatigue
Se
coulent
Dans
le fossé
Je gis
Résister
Au
Désir
De
Tester
La
Vie
En
Bougeant
Un
Tant
Soit
Peu
Car
Douleur
Sera
Douce
Rançon
De
tout
Mouvement
Suis
là
Serai
là
Enlacée
Fin
seule
Tombée
Tombe
Dans
Linceul
De
rosée
Et
l’aube
D’éclairer
Les
rayons
Dérisoires
De ma
roue
Voilée
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