mardi 24 juillet 2012

Inanition

17 h - je travaille encore, sur le seuil de l'évanouissement. Peinant à tenir le crayon pour écrire ces quelques lignes tant mes pouces et mes index sont exsangues, engourdis de blanc et de mauve. C'est juillet et je tremble de froid, assaillie par des nausées. Je suis incapable de manger et je me nourris de jus de pomme, d'eau, de fruit, de légumes.

Qui de nous deux prendra fin en premier: ce manuel interminable ou... Il ne faut pas appeler le malheur. Mon cœur a protesté tout l'après-midi dans ma poitrine, mon estomac et ma tête, hurlant sa faiblesse entre deux sursauts, entre deux souffles erratiques.

J'irai tout de même danser ce soir afin de retrouver un rythme plus fou, plus mou, plus doux.

Voilà. Décrire un petit peu mes tourments a fait revenir un peu de sang dans mes doigts. Je veux écrire un peu avant de mourir et danser jusqu'à la fin. Peut-être même trouverai-je le temps de tenir un concertina. Qui sait? J'en tirerai peut-être quelques sons harmonieux?


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