Je m'ennuie atrocement des mains jointes, fébriles dans la nouveauté de la rencontre. C'est le printemps au coin de de Bleury et Sherbrooke.
Je pleure de joie et d'envie devant chaque baiser qu'intercepte au hasard mon regard.
Je rêve de goûter de nouveau le trouble des émois partagés.
J'espère connaître encore, avant de m'éteindre, le soupir de ta peau.
Oui, je m'ennuie atrocement de l'amour, fut-il futile, coup de foutre plutôt que coup de foudre.
Dans l'absence des petites morts partagées, je me meurs.
J'ai le vin triste, ce soir, assise dans les marches sous la pluie, coin Sherbrooke et de Bleury.
Appelle-moi! Ce soir, je consentirais même à mettre mon orgueil de côté pour être ton generic fuck... car, parfois, il faut se rendre à l'évidence...
Je m'ennuie atrocement des mains qui s'intéressent, d'un corps qui explore, des leurres et des heurts, des tendres maladresses oublieuses du temps qui a fui en laissant derrière les sillons de l'oubli.
Ces rides qui creusent patiemment le lit de la mort et qui tiennent à distance ton désir et ton corps.
Je m'ennuie mortellement des promesses que ta bouche n'a pas encore faites ni tenues.
J'ai soif de tes mains...
Et j'ai honte de ma faim.
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