mardi 6 novembre 2012

Désert

Peut-être aurait-il mieux valu
Maintenir la promesse
Ne rien vérifier
Ne pas entamer la chair
Cultiver les vaines attentes
S'offrir la soif

C'est ma faute
Je me suis précipitée
À vide
Sur les plaines de ta peau

S'enfilaient les dunes

Ma neige s'est mêlée à ton sable
Je me suis tue
Tu t'es tu
Nous sommes morts
Lorsque le mirage s'est défait
Dans le silence de la nuit

Quel était ce long vide
Pourtant doux
Des étoiles lointaines
Dont nous avons mordu
La poussière?

Le souvenir
De la douceur de ta peau
Ne peut effacer
Ton absence de soupirs

J'ai bien soulevé quelques pierres
Touillé les fluides à l'épuisette
Mais je n'ai recueilli
Que des lambeaux de gêne
Et quelques fragments de sourires

C'est ainsi que je t'aurai aimé
Sans rien demander
Ou si peu :
Des perles de sang
Percolées par le rasoir
De mes larmes

Soit, c'est ainsi que, seule,
Je t'aurai aimé

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