lundi 20 août 2012

L'étonnement

Cesser de penser. Afin de rester sous le charme doux des regards étouffés. Cesser d'y penser. Oublier jusqu'à l'éventualité d'un geste long, jusqu'au désir de connaître son nom. Cesser d'exister et laisser le temps couler sous mes aisselles.

Croire que je passe inaperçue. Nier le poids de ses cils s'accrochant à mes mouvements silencieux.

Tout à coup, il dit: "Pourquoi ne me regardes-tu pas?"

Je me retourne, il n'y a personne derrière moi.

Il rit: "Qui t'imagines-tu que je regarde?"

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