mardi 14 février 2012

Ma Saint-Valentin 2012


Ma Saint-Valentin prend fin,
avec cette rose fauchée, coin Sherbrooke et Saint-Laurent,
après un bref détour à la soirée bénéfice Cabar O Érotique.

Au jeune homme qui m'a demandé de décrire en deux mots seulement
ce qu'est l'érotisme
Je n'ai su que répondre :

Voiler
Dévoiler

Aux performeurs, perforateurs, forcluseurs de tout acabit que j'ai croisés au Cabaret,
merci d'alimenter ma réflexion sur l'art,
sur la performance,
sur l'état d'artiste qui me tire vers lui, vers moi.


***


J'éprouve souvent un profond malaise quand ce qui est donné à voir, c'est le trop.
Je rentre dans ma coquille, je cherche à me mettre à l'abri,
je refuse la rencontre
de ce qui, en moi, réactive un trouble.

Parfois, un solo me semble trop ego.
C'est comme si, n'ayant que lui à dire et ne cherchant pas l'autre,
son message tombait à plat,
au lieu d'entraîner vertigineusement dans le gouffre de la rencontre
le performeur et le spectacteur.
 
Puis le temps passe, quelques bribes de la performance
persistent et insinuent que ce que j'éprouve,
c'est la trace douloureuse d'un vide.

Je m'élance alors vers celui-ci, je m'offre comme "autre", avide d'être touchée.
C'est le signe que je participe à l’œuvre, que je lui permets de se transcender :
peut-être est-ce vraiment là le début de l'art?





1 commentaire:

  1. une réflexion qui donne à réfléchir. "peut-être est-ce vraiment là le début de" l'appréhension des choses... merci alice

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