dimanche 15 janvier 2012

L'encre court

À peine une page de Montero (Le territoire des barbares) dans le métro à ma sortie de la BAnQ - et je rate Papineau. Ça doit être de la faute à La psychopathologie de la vie quotidienne de Freud, dont j'achève la lecture. Depuis que j'ai commencé la relecture de cet essai, ma vie est un chapelet d'actes manqués, de films télescopés, de noms oubliés ou massacrés. J'essaie d'échapper à cette gêne que j'éprouve de faire tant de bourdes et de faux-pas.

Pour combattre ma gêne, je laisse l'encre couler sur le papier, au risque de le déchirer. Je prélève des phrases ici et là et je les réunis avec le fil fragile de mes pensées. Souvent, ça ne tient pas et le récit se découd. Il faudra des heures pour ré-agencer les mots et retravailler les phrases... où trouver le temps de le faire? Et puis, il arrive que rien n'y fasse. Il ne reste plus qu'à alimenter la déchiqueteuse, qui hoquète mes déchets.

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