Notre
participation à titre de performeurs invités (danseurs
diplomés/performeurs
externes) a été une excellente école d’étiquette, une leçon sur
la dynamique des petits groupes.
La
technologie a remporté la mise. L'élément humain n'a pas réussi à en
atténuer la force, car chacun s'est retrouvé seul, dans un groupe,
certes, mais seul. Je me demande ce qui se serait produit si nous avions
réussi à être "ensemble",
même si seuls. Si, d'une quelconque façon, nous avions eu un lien plus
fort avec le couple central (plus fort que le simple rappel d'un élément). Je ne le saurai pas, mais je retiens de cette expérience
l'absolue nécessité de créer un esprit de groupe, un corps de
performeurs uni. C'est la responsabilité de chaque danseur ou performeur d'établir les
contacts qui mèneront à cet esprit de corps, mais il ne faut pas oublier que le chorégraphe a la responsabilité professionnelle de gérer la dynamique du groupe afin d'atteindre les objectifs de représentation qu'il vise.
Souvent,
dans un groupe, il y a des codes à respecter. Cependant, il s’agit souvent de
règles implicites, non exprimées, mais partagées par
les membres du groupe (par ceux qui se reconnaissent comme faisant
partie d’un groupe particulier, ici, les 10 danseurs). Lorsqu’on ne
connaît pas les règles, on crée malgré soi un déséquilibre et le groupe
cherche à assurer sa cohésion. Ainsi, ce que je pensais
être un manque de cohésion du groupe (les 13 performeurs invités) n’en était pas
un : c’est tout le contraire ! D’une certaine façon, en étant des
« outsiders » (3 personnes) cherchant à s’intégrer dans ce groupe, nous
avons été perçues et traitées de la même façon
que toute substance étrangère : un peu comme des virus ou des
allergènes. L’organisme s’est défendu – avant, pendant et après les apparitions dans le dôme! Par
exemple, entre deux tableaux, chacun des 10 danseurs se rassurait et
affirmait son état de danseur (mouvements, routines à
la barre, grand écart, etc.).
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