Combien de millénaires te séparent de ton corps, Méduse?
Pourtant, tu n'es pas morte, car ton effigie hante et pétrifie encore l'imagination des êtres.
Ton œil est toujours agile dans la colère. Il s'exerce à voir ce qui se tait à l'ombre de mes pensées.
Tu veilles sous mes paupières, Méduse, et d'étranges mots se tordent dans ma tête.
Ton cri erre encore, et encore et encore sur mes lèvres interdites.
Et je ne me possède plus.
Note :
Le Baiser Oculaire II, Josée Lambert et Alice Bergeron
Performance-installation, Soirée des murmures, Festival de théâtre des Amériques, 1986
Ces textes accompagnaient trois séries de photos de Josée Lambert.
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